CLINIQUE DU SPORT

    L’accompagnement psychologique de sportifs.ives de haut niveau s’inscrit dans une vision holistique de la pratique sportive. Il favorise un meilleur vécu global de l’expérience sportive par l’épanouissement harmonieux de toutes les aptitudes, physiques, mentales, relationnelles. L’éprouvé des plaisirs sensoriels et cognitifs vécus dans la découverte du sport est le moteur qui permet d’intenses sacrifices. Retrouver ces sensations malgré la répétition met à distance les doutes paralysants et la démotivation. Un travail sur l’ensemble de la personne conduit l’athlète vers un meilleur équilibre corps-psychisme et soutient son désir et sa confiance. 

    Libérant les potentiels entravés par les épreuves d’une carrière très sélective, la psychologie du sport remet le bien-être des athlètes au centre d’un système aux multiples contraintes, souvent trop éloignées de l’intérêt propre des sportives et sportifs. Concrètement, en synergie avec le travail physique et les entraînements, l’athlète apprend à mieux se connaître et s’analyser. Anxiété, émotions négatives, pressions non converties, frustrations, excitations dissociatives, font partie de la vie sportive mais un.e athlète se méconnaissant peut devenir symptomatique à répétition. Les outils de gestion du stress et de la concentration ne sont qu’une part du travail sur le psychisme d’un.e sportif.ive. La préparation mentale vise plus gloabelement l’équilibre entre intelligences sensorielles et cognitives, la neutralisation des émotions.

     Les techniques de travail en psychologie du sport sont issues des découvertes des neurosciences et de la psychologie.

   En s’appuyant sur les neurosciences, un travail se construit sur la conscience des processus engagés dans les comportements sportifs et recentre sur les sensations et sur les perceptions immédiates, apprend à mieux mobiliser les séquences techniques mémorisées. Des méthodes de relaxation, visualisations, mentalisations, augmentent les perceptions, l’accès aux mémoires durant l’action, la remédiation cognitive, de concert avec le travail physique et technique. Dès lors, les stratégies s’affinent, la zone de décision et la prise de risques deviennent moins hasardeuses. Les apports de la psychologie soutiennent également une vectorisation des motions agressives vers un dépassement de soi et une aptitude renforcée aux affrontements, sans nécessité de convoquer les pulsions destructrices pour agir dans les duels. Le travail soutient enfin la motivation en vue de traverser avec plus de détermination déceptions, échecs, blessures, rivalités, mises en concurrence. Il est question qu’angoisses et anxiétés se convertissent en stress moteurs, que les conflits internes, les traumas passés, les peurs, n’empêchent plus d’agir. Si l’imaginaire et les émotions initient ou récompensent les efforts d’un.e sportif.ve, la psychologie du sport se fonde sur le postulat de la neutralisation des émotions dans l’action et un recours optimisé à la rationalité. 

   Un.e psychologue du sport, différemment d’un coach qui passiverait au risque de la dépendance ou de l’emprise, respecte l’autonomie et inclut l’athlète dans l’analyse et les remédiations. L’athlète remis.e ainsi au centre redevient acteur.rice et leurs vécus sportifs, des expériences enseignantes. Sécurisé.es et plus seulement discipliné.es, elle et il peuvent améliorer les alliances, être plus aptes à l’émulation dans la rivalité, mieux déployer leur intelligence collaborative. L’amélioration des performances est obtenue sans la viser uniquement, par un meilleur respect de l’intégrité et des liens aux autres, de cette intense et brève expérience, in fine toujours collective, qu’est la pratique d’un sport à haut niveau. 

    Le plaisir peut alors redevenir premier et moteur, les objectifs se redéfinissent pour chacun.e vers la réalisation des rêves initiaux.